Phase 2 : rencontres exploratoires.
Louise Billion, partenaire d’Improcarolo dans le cadre des cours au Centre Jeunes Taboo

Présentez-vous

Je m’appelle Louise, je suis animatrice et assistante sociale au centre de jeunes Taboo à Charleroi depuis 4 ans.

Pouvez-vous m’expliquer votre fonction au sein de votre institution ?

Louise s’explique,  « j’ai 2 casquettes, je suis animatrice de groupes dans le groupe impro et assistante sociale parce que je reçois les jeunes en individuel pour différentes problématiques ».

A Taboo, on a 3 axes de travail :

L ’individuel, de groupe et communautaire, on travaille de l’individuel vers le communautaire, quand le jeune arrive au centre de jeunes Taboo, notre optique veut qu’ils aillent vers le communautaire, on travaille avec un public souvent fragilisé socialement et financièrement. En individuel je gère tous les aspects (recherche d’emploi, etc.…) on propose un accompagnement de groupes, avec des activités nommées « porte d’entrée »  c’est ouvert à tous, les personnes âgés de 15-30 ans, cela permet aux jeunes de trouver une socialisation, de réapprendre à vivre et évoluer en groupe, la plus part de nos bénéficiaires dépendent du chômage ou du CPAS, leur journée consiste à rester chez eux, à rechercher des emplois ou se rendre à des entretiens d’embauche. Il n’y a pas cette dimension de contact social, comme on peut retrouver ici, ou dans  le milieu du travail, où il y a un contact avec les collègues. C’est dans cette optique-là, que nous faisons des activités de groupe, on leur propose de revivre un peu en groupe comme des activités qui ont l’air anodines : atelier récup ou impro, les valeurs qu’on voit derrière ne sont pas spécialement directement accessibles à tout le monde.

Quel intérêt avez-vous à collaborer avec Improcarolo ?

Le 1er intérêt,  je ne suis pas prof d’impro *explique-t-elle en riant* Je mets à disposition un local,  un public et Improcarolo met un à disposition un animateur. C’est simpliste de dire que Sophie (animatrice chez Improcarolo) anime et repart, pas du tout, on se voit régulièrement pour travailler les thématiques à aborder. L’impro est un moyen à nos jeunes de s’exprimer, ce qui est important, on possède des valeurs de gauche même si je n’aime pas stigmatiser, on croit en la solidarité et la démocratie.

En quoi l’impro a du sens dans une école de jeunes ?

L’impro est une activité « porte d’entrée », les jeunes ne se rendent pas compte, de tout ce qu’on va aborder et de développer avec eux, on va travailler sur l’épanouissement individuel et en groupe. On fait des sorties de groupes par exemple,  le vendredi 8 décembre nous sommes allés au spectacle spécial St Nicolas. L’impro permet de se libérer et de gagner de la confiance en soi.

En ce qui concerne l’impro, Taboo prend une partie en charge, on a voulu rendre l’impro possible et accessible à tout le monde.

Qu’est-ce que vous diriez d’Improcarolo ?

C’est un super projet, je trouve que cela mérite d’exister, il faut que ça continue d’exister. L’impro est un moyen d’expression exceptionnel, ça permet beaucoup plus que le théâtre plus conventionnel, je ne me suis jamais ennuyée avec une session d’impro qu’on a eu ici. C’est un des meilleurs moyens d’expression et Sophie est la meilleure animatrice que j’ai vue.

Article rédigé par Nicolas Rasetta