L’empreinte d’Improcarolo
Présentez-vous.
Je m’appelle Raphaël Katz, j’ai 31 ans je suis comédien, improvisateur, coach d’impro. J’ai aussi créé une société liée à l’impro pour les entreprises et les collectivités.
Depuis combien de temps pratiquez-vous l’impro ?
J’ai commencé en 2003, donc cela fera 15 ans que je pratique l’impro.
Pourquoi avez-vous commencé l’impro ?
J’avais envie de faire quelque chose, je voulais faire un truc changeant, « un pote me dit, viens on va aller voir un spectacle d’impro à Tournai » fait par « les souffleurs de mots » de Bruno Loubardeau. Le spectacle m’a beaucoup plu, après le petit match, je suis allé voir l’organisateur, pour lui dire que je voulais essayer et la semaine d’après j’étais déjà au coaching.
Qu’est-ce que l’improvisation ?
L’impro est une bulle d’oxygène, où on peut se lâcher, on s’en fou, le regard/le jugement des autres tombent très vite, le jugement de soi-même. Au sein de cette confiance, cette mise en confiance par un coach dans un groupe, va aider l’individu à se révéler, se découvrir c’est la porte pour la confiance en soi. Il faut aussi travailler l’élocution, le corporel, c’est que du travail technique, une mentalité a adopté. Ensuite l’acceptation, c’est le fait de dire « oui » à quelque chose auquel je ne m’attendais pas forcément ou qui ne va pas forcement dans mon sens, « ok je le l’accepte » pour pouvoir travailler avec lui, le rencontrer, c’est prendre en compte quelques choses que je ne prévoyais pas.
Quelle(s) compétences(s) faut-il maîtriser pour faire de l’improvisation ?
Pour l’impro on travaille sur 3 gros piliers, 3 grosses valeurs : l’écoute, le partage et l’acceptation. Tout le monde est capable d’accepter, d’écouter mais on va optimiser les compétences en termes d’écoute, visuel et corporel.
Le corporel est une barrière pour les gens, se dire que mon corps, je l’utilise que pour marcher, pour faire mon quotidien et de là, à l’utiliser pour symboliser quelques chose d’autres (mimer par exemple) c’est difficile ! On brise un coté physique chez les gens ce qui est une première barrière faisant partie de l’acceptation, se dire que mon corps est un outil pour travailler la confiance en soi.
En quoi l’impro vous a-t’ il aidé ?
Je vis de l’impro, j’ai la chance de pouvoir vivre de ma passion, en accumulant plusieurs jobs d’impro. Cela m’apporte mon salaire, c’est moche de voir ça parce que je pense que c’est l’un des plus beaux métiers du monde. Je m’amuse tous les jours et je peux « manger » grâce à ça, c’est génial !
Je joue et ça m’apporte une vie trop bien.
Votre catégorie préférée ?
Cela n’arrivera jamais en match, moi j’aime bien la surprise, j’aime beaucoup quand on interprète dans les « codes » de quelqu’un, créé par des réalisateurs, des littéraires, qui ont des « codes » spécifiques dans l’impro. Une liberté dans une structure bien définie parce que l’objectif serait plus clair. « Par exemple ? A la manière de Quentin Dupieux (l’absurde assumé) réalisateur français », « je rêve de jouer mais ça n’existe pas parce que c‘est très spécifique », à la « manière d’eux » me plaisent quand il faut interpréter par rapport aux codes établis, d’un littéraire ou d’un réalisateur.
Votre personnage préféré ?
Une espèce de mélange de ma vision d’un « Monsieur Merdocu des robins des bois », mélangé avec un Poelvoorde bien en forme.
Votre pire catégorie ?
La triangulaire, ou aussi appelée « le assis, debout, couché », il faut un sens de l’écoute très développé : Une personne assise, une personne debout et une personne couchée dès que l’un d’entre eux change de position, tout le monde change ! Comme une autre catégorie du même genre la « zone d’humeur » : le fait de diviser la scène en plusieurs zones avec des humeurs différentes. On ne sait pas pourquoi vous changez ? « Ici tu t’énerves parce que tu marches aucune logique, on ne justifie pas ici. »
C’est compliqué pour le comédien mais drôle pour le public, c’est difficile de justifier sans être « trop lourd ».
Que dire d’Improcarolo ?
C’est grand, c’est chouette, une structure de cette taille permet aussi à 125 personnes de pratiquer l’impro de manière hebdomadaire. C’est bien fait à l’intérieur, être à l’aise dans un groupe, bienveillance général et la structure est bien, les gens sont à leur place, ils évoluent au rythme qu’ils doivent évoluer chacun ressort avec un rapport concret, on vient tous chercher quelque chose en faisant de l’impro, le fait d’avoir plusieurs groupes, l’idée générale on est tous « Improcarolo ». C’est cool d’avoir une entité qui porte des possibilités pour les gens de s’exprimer.
Que dire d’Improcarolo ? « C’est une école d’impro qui fonctionne très bien. »

Agenda
- Vendredi 18 Avril 2025
- Improcarolo fait son cinéma | Théâtre Marignan
- Jeudi 15 Mai 2025
- Koh L’impro | Théâtre Le Marignan
- Vendredi 23 Mai 2025
- Le mini festival | Centre Culturel de Fontaine l'Evêque